« Zanshin » se prononce « zanchine ». Il signifie la vigilance envers l’adversaire, littéralement « l’esprit qui demeure ». Il est le corollaire de Yoï.
Il s’agit d’un état d’esprit de vigilance quelle que soit la situation. L’esprit demeure fixé sur son objectif ou son adversaire. L’objectif est de ne pas se laisser distraire, de rester attentif et concentré.
Cet état d’esprit est indispensable dans un Dojo. N’oublions pas que le Karate-do est un art du combat. Les mouvements exécutés peuvent blesser. La vigilance des partenaires permet de prévenir ces blessures. En effet, si je suis distrait ou que mon esprit n’est pas concentré sur le moment présent, je cours le risque de prendre un coup ou de blesser mon partenaire.
De manière concrète, je garde les yeux sur mon partenaire quand nous travaillons ensemble. Quand j’exécute un kata, j’imagine mes adversaires et je ne les quitte pas des yeux. Dans tous les cas, ma vigilance est totale.
Dans le tir à l’arc japonais, le Kyudo, cet état d’esprit se traduit par l’immobilité qui accompagne le lâché de la flèche. L’immobilité qui a précédé le départ de la flèche perdure. Ainsi, l’esprit vigilant accompagne le vol de la flèche jusqu’à la cible, comme si un fil invisible reliait l’esprit de l’archer à son arme.
Avec l’expérience, la vigilance peut s’étendre au-delà de son geste pour englober son environnement. Dans un Dojo, nous sommes plusieurs à travailler simultanément. Je dois être vigilant pour ne pas blesser les autres en reculant, en effectuant un geste ou en imposant un déplacement à mon partenaire.
Pratiquer un art martial c’est entraîner son corps tout autant que son esprit.
Y penser sur le tatami, permet de progresser sur la Voie des arts martiaux !
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